Sempiternelles tergiversations ; entre imagination et réalité, la distance est si mince, qu’il suffit d’un pas de Lilliputien pour passer de l’une à l’autre. À la question : le passé, le présent et le futur sont-ils intimement imbriqués, je réponds par une autre question : le temps existe-t-il en nous ou hors de nous ? Grand Dieu ! La vie est une longue poursuite de questions.
« Ce n’est pas simple de rester hissé sur la vague du courage quand on suit du regard quelque oiseau volant au déclin du jour. » René Char
Non, ce n’est pas simple. Notre carte se révèle au fil de nos rêves et s’ajuste à chacune de nos aspirations.
Cet être qui me parle en songe raconte le récit d’un crayon maladroit qui par d’infinis traits veinés de cicatrices et de plaies ouvertes, de ratures et de tâtonnements, esquisse à chaque ligne un pas de danse sur la voie de phénomènes entremêlés de naturel et de surnaturel.
Je n’aime pas le temps, je le fuis.
Je m’extirpe de l’aiguille qui tourne.
Je me sauve de l’horloge avec l’innocence
et le mystère gourmands de l’enfant.
Et si la vie est un sport sous l’angle des saisons.
Je cours à travers champs, je prends le large,
jusqu’à ce qu’à bout de souffle et l’esprit en paix,
je me hisse sur l’échelle du monde.
bé
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