La clarté s'est infiltrée sous mes paupières.
Je me suis levée. Et j'ai ouvert la porte à l'aube d'hiver.
Du plus loin que je me souvienne,
j’ai marché sur l’autre trottoir,
à quelques pas seulement du monde.
Au verso des mots, tout pétille.
Tout roule au son enrobant de la brume sauvage.
Les papillons dans le ventre vide accompagnent l’archet,
le divin sur les cordes de la folie.
Je hume le parfum rose des lèvres de l'enfant
se nourrissant au sein de mère Nature.
Ce sont des minutes volées
où d'un claquement de doigts,
les barreaux disparaissent.
Sur le lit taillé dans la pierre de l'éternel,
je me laisse arroser par la grâce et la beauté du temps mythique,
des averses dans les yeux et le dos qui tremble.
Et mon tendre ami l'écureuil m'interroge. Pourquoi ne restes-tu pas ici ? La forêt est ta demeure.
Pourquoi retourner sur les rives d’un monde cerné de nuages noirs, sous l'emprise du feu et du soufre ?
Où tout saute, où tout explose, où les limites, les croyances et la colère des autres forment des torrents
de pluies acides et morbides.
Et dans la bouche un goût de rejet, un goût de vomi.
Mais je connais aussi le chemin par coeur, le chemin du coeur. Ses raccourcis et le moindre buisson.
Je retournerai toujours où l’air palpite sous les notes émerveillées aperçues dans ton regard.
Là où l'abandon de Soi rime avec liberté.
bé
Lose yourself. Escape from the black cloud that surrounds you then you will see your own light as radiant as the full moon. Mooji, Rumi
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