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Photo du rédacteurBéatrice Bertieaux

"Avez-vous remarqué que chaque brin d'herbe est d'un vert différent? "

Dernière mise à jour : 11 nov. 2020

Citation de Milton Erikson.


Ce matin, je me suis assise à mon bureau. Fin prête pour étudier ou écrire. Je n'ai pas encore choisi.

Sur mon clavier, une bête à bon Dieu se déplace nonchalamment. Vrai, je pense immédiatement que Dieu vient me saluer. Il passe. Ne me demande rien. Puis, il repart, sans rien exiger, me laissant juste un sourire dans le cœur.

Cette journée se voudrait-elle spirituelle ? Quelques-uns qui me lisent pratiquent sans doute aussi la méditation. En cette période de stress collectif et individuel, il est vrai que cette discipline (comme toute discipline, elle nécessite parfois un temps d’astreinte) apporte un peu de paix et de réconfort, du calme. C’est un peu comme si l’on fermait la porte, un moment, sur le vacarme du monde extérieur pour mieux entendre ce qui se passe au-dedans. Pour ma part, je ne me limite pas à une seule façon de me reconnecter à ce monde intérieur, à me relier à ma source, cet endroit qui se trouve nulle part et partout à la fois, qui n’a aucune forme, qui est, tout simplement.


Et pendant que j’écris ces lignes, la coccinelle court un peu plus vite sur mon bureau. C’est un peu comme si elle m’encourageait à écrire, peut-être même à vivre. Suis-je graciée ?


Et d'ailleurs, savez-vous pourquoi l’on appelle la coccinelle la bête à bon Dieu ?

Alors qu’un homme, accusé de meurtre, était sur le point d’être décapité, une coccinelle se posa sur son cou. Le guillotineur tenta de l’enlever à plusieurs reprises, mais à chaque fois, la bête à pois se réinstallait au creux du cou. Voyant cela, le roi de l’époque pensa que c’était Dieu lui-même qui s’interposait entre la lame et le pauvre homme qui fut gracié. Le vrai coupable fut retrouvé quelques jours plus tard.


Pour en revenir à la méditation, j’opte pour l’une ou l’autre approche, selon mon humeur, ma disponibilité, le besoin du moment.


Le voyage chamanique dont j’ai découvert l'existence il y a quelques mois seulement facilite mes voyages, mon exploration dans les autres mondes.


« Plusieurs études en neuroscience ont déjà pu démontrer que la perception visuelle et l’imagination solliciteraient les mêmes zones du cerveau. En effet, grâce à la neuro-imagerie (IRM) qui rend possible l’observation de l’activité cérébrale, lorsque l’on demande à la personne sous IRM de penser à une image, on constate que le réseau activé comprend des zones “associatives” du cortex cérébral, où sont traités les aspects sémantiques de l’image, mais aussi des zones du cortex visuel spécialisées dans le traitement de l’image rétinienne (y compris la zone du cortex visuel “primaire” où aboutissent les fibres en provenance de la rétine). En clair, que ma grand-mère soit là, en face de moi, en chair et en os, c’est-à-dire dans la réalité extérieure ou qu’elle m’apparaisse en souvenirs dans ma tête, c’est-à-dire dans la réalité intérieure, pour mon cerveau : aucune différence ! (Lu dans le magazine Inexploré)

Je pars pour un voyage chamanique, lorsque je m’interroge sur des sujets x ou y et en tout cas, quand je pressens que je dois affronter une peur ou des peurs avant d’aller plus loin. Je sais que je ne serai pas seule face à la peur. Mon animal-totem m’accompagne et à chacune de mes explorations, des aides apparaissent comme par magie.


L'auto-hypnose est tout aussi efficace, plus active et plus solitaire, en ce qui me concerne en tout cas. J’emprunte cette voie lorsque je désire transformer mes croyances (toujours limitantes), modifier un ou des souvenirs, lorsque je veux m’améliorer, mais qu’une mauvaise confiance en moi et la mauvaise estime que je me porte bloquent mes élans créateurs. Ici aussi, je me retrouve face à mes peurs, c’est obligé puisqu’à mon humble avis, deux seules choses existent dans ce monde quand bien même elles empruntent divers visages, ce sont la peur et l’amour et aucun des deux n’existe sans l’autre !


Milton Erickson savait que si l’on réexamine tout ce que l’on sait, on peut le voir sous un angle nouveau. Si vous pouvez aller au-delà de votre conscience ordinaire et suspendre vos idées préconçues, vous pouvez créer de nouvelles fins à de vieilles histoires. Guido Albertelli

Et puis, il y a la méditation pleine conscience, la plus efficace peut-être pour retrouver une certaine unité, celle qui ne demande aucun mode d’emploi et pourtant la plus difficile à pratiquer, en tout cas pour moi. Justement parce que l’imagination n’est pas nécessaire. Trop simple pour ne pas être compliqué, j’ai envie de dire.


Et encore, la relaxation. Où simplement, je me laisse écouter le rythme de mon cœur qui se synchronise avec le souffle, le chant des oiseaux, le déplacement du vent dans les arbres et les nuages.


Oh la coccinelle a disparu !


La carte du monde de chaque personne est aussi unique que son empreinte digitale. Il n’y a pas deux personnes pareilles. Il n’y a pas deux personnes qui comprennent la même phrase de la même façon… Alors, en traitant avec les gens, n’essayez pas de les adapter à votre vision de ce qu’ils devraient être. Milton Erikson

Pour terminer cette petite digression dans ma journée, un petit haïku


bête à bon Dieu

sur mes cours et mon clavier

la gorge nouée

Et ces mots que j’ai écrits il y a quelques années et qui sont revenus sur le dos de mademoiselle la coccinelle :

Un drap blanc à peine debout titube du déferlement de la nuit, déplie ses ailes, fond sur le monde sans définition ; on ne s’entend jamais sur un mot. À peu près tout se blottit dans une brouille. Le jour s’est levé avec son haleine d’humus. Une goutte d’eau quitte un nuage, glisse sur une nervure, retournera dans son nimbus.



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